Ce qui confère à un parquet en marqueterie un cachet inimitable, c’est le recours à des outils manuels de précision validés par des siècles d’expérience, tels les rabots que l’on voit ici.
Aujourd’hui, le travail du bois, généralement réalisé par des machines à commandes numériques, en vient à livrer des produits simplifiés et appauvris, à cause d’une trop grande perfection d’usinage.
C’est pourquoi, dans mon atelier, le recours aux machines est limité à la préparation technique (débit, support, assemblages) : la partie décorative et visible est exécutée à la main.
rabot à feuillurer « guillaume »
rabot à dresser
rabot de paume
rabot d’angle
Ce qui confère à un parquet en marqueterie un cachet inimitable, c’est le recours à des outils manuels de précision validés par des siècles d’expérience, tels les rabots que l’on voit ici.
Aujourd’hui, le travail du bois, généralement réalisé par des machines à commandes numériques, en vient à livrer des produits simplifiés et appauvris, à cause d’une trop grande perfection d’usinage.
C’est pourquoi, dans mon atelier, le recours aux machines est limité à la préparation technique (débit, support, assemblages) : la partie décorative et visible est exécutée à la main.
rabot à feuillurer « guillaume »
rabot à dresser
rabot de paume
rabot d’angle
De très nombreux paramètres déterminent la qualité d’un bois. Où a poussé l’arbre ? A quelle vitesse ? Dans quel type de sol ? Dans quelles conditions climatiques ? On ne peut pas comparer le bois d’un arbre sauvage à celui d’un arbre de futaie dont la croissance a été accélérée par la compétition entre les sujets et la pratique de l’ébranchage ; seul le bois qui a poussé naturellement sera stable et présentera un veinage intéressant ainsi qu’un grain serré pour un graphisme heureux.
D’autre part, il faut tenir compte de la façon dont il a été traité comme matière première. Les bois qu’on trouve dans le commerce courant sont généralement étuvés et séchés artificiellement de manière accélérée, ce qui dénature souvent leur couleur. Par exemple, le hêtre blond vire au rose, le noyer brun miel au violacé, etc.
Bien qu’il soit devenu très difficile d’avoir accès à la qualité et à la diversité des bois, il est encore possible de se fournir en essences rares et précieuses, ayant longuement séché à l’air libre et soigneusement entreposées.
Attentif à la qualité intrinsèque du matériau, je choisis de travailler des essences très diverses, sélectionnées en raison de l’esthétique de leur vieillissement.
Wengé
citronnier de Ceylan
prunier
érable ondé
De très nombreux paramètres déterminent la qualité d’un bois. Où a poussé l’arbre ? A quelle vitesse ? Dans quel type de sol ? Dans quelles conditions climatiques ? On ne peut pas comparer le bois d’un arbre sauvage à celui d’un arbre de futaie dont la croissance a été accélérée par la compétition entre les sujets et la pratique de l’ébranchage ; seul le bois qui a poussé naturellement sera stable et présentera un veinage intéressant ainsi qu’un grain serré pour un graphisme heureux.
D’autre part, il faut tenir compte de la façon dont il a été traité comme matière première. Les bois qu’on trouve dans le commerce courant sont généralement étuvés et séchés artificiellement de manière accélérée, ce qui dénature souvent leur couleur. Par exemple, le hêtre blond vire au rose, le noyer brun miel au violacé, etc.
Bien qu’il soit devenu très difficile d’avoir accès à la qualité et à la diversité des bois, il est encore possible de se fournir en essences rares et précieuses, ayant longuement séché à l’air libre et soigneusement entreposées.
Attentif à la qualité intrinsèque du matériau, je choisis de travailler des essences très diverses, sélectionnées en raison de l’esthétique de leur vieillissement.
Wengé
citronnier de Ceylan
prunier
érable ondé
Actuellement, la marqueterie est par réflexe associée au découpage au laser piloté par un logiciel.
Si cette technique convient à la production en série, elle a pour moi le désavantage de fournir un travail froid où l’on ne sent rien d’autre que la restitution exacte d’un dessin numérique.
D’abord, la préparation du matériau, qui exige un temps de travail conséquent pour que celui-ci puisse être découpé au laser, est déjà assez onéreuse.
Ensuite, cette technique est limitée puisqu’elle exclut la découpe de matériaux épais ou de bois denses comme l’ébène ou le wengé, qui risquent de prendre feu au cours de l’opération. Enfin et surtout, je critique la pauvreté esthétique du résultat.
C’est fort de cette réflexion que je propose résolument une découpe artisanale des pièces de marqueterie, ce qui me permet une totale liberté dans le choix des essences.
Personnellement, je pratique un découpage manuel à la scie à marqueter, en ménageant des joints à peine ouverts, seule manière d’obtenir un résultat incomparablement plus expressif et élégant qu’un revêtement de sol trop parfait.
Actuellement, la marqueterie est par réflexe associée au découpage au laser piloté par un logiciel.
Si cette technique convient à la production en série, elle a pour moi le désavantage de fournir un travail froid où l’on ne sent rien d’autre que la restitution exacte d’un dessin numérique.
D’abord, la préparation du matériau, qui exige un temps de travail conséquent pour que celui-ci puisse être découpé au laser, est déjà assez onéreuse.
Ensuite, cette technique est limitée puisqu’elle exclut la découpe de matériaux épais ou de bois denses comme l’ébène ou le wengé, qui risquent de prendre feu au cours de l’opération. Enfin et surtout, je critique la pauvreté esthétique du résultat.
C’est fort de cette réflexion que je propose résolument une découpe artisanale des pièces de marqueterie, ce qui me permet une totale liberté dans le choix des essences.
Personnellement, je pratique un découpage manuel à la scie à marqueter, en ménageant des joints à peine ouverts, seule manière d’obtenir un résultat incomparablement plus expressif et élégant qu’un revêtement de sol trop parfait.
Lorsque les tracés sont exécutés et dupliqués, il s’agit de les transposer sur les pièces à découper, en tenant compte du veinage , des caractéristiques graphiques des essences retenues , du sens du fil.
Ce dernier en effet peut-être très capricieux, comme dans le cas de la loupe de frêne, qui présente des nœuds, des failles, des taches, bref toutes sortes de particularités, dont il convient de tirer un parti esthétique, tout en supprimant les zones inexploitables. Ce travail-là peut prendre beaucoup de temps.
Cela fait, on procède à la découpe proprement dite, au cours de laquelle chaque pièce est traitée individuellement. Certaines d’entre elles peuvent faire l’objet d’un modelé : l’ombrage au sable chaud permet dégradés et effets de relief.
Pour finir, l’incrustation des pièces suppose qu’un travail délicat ait été réalisé en amont : découpées trop exactement, celles-ci risqueraient de ne pas entrer dans le motif du panneau ; dans le cas inverse, de laisser des joints trop ouverts. Pour un résultat véritablement esthétique, il faut laisser subsister entre les pièces un infime espace. Assemblées à la manière d’un puzzle, les pièces sont maintenues en place au moyen de brides en papier gommé afin d’éviter l’usage de la colle.
A l’issue de ce processus, les panneaux sont enfin prêts à être mis en place. Tout ce travail en atelier a pour objectif de réduire au maximum le temps de pose, limité à la préparation du support, la pose de la marqueterie, le ponçage et la finition.
Lorsque les tracés sont exécutés et dupliqués, il s’agit de les transposer sur les pièces à découper, en tenant compte du veinage , des caractéristiques graphiques des essences retenues , du sens du fil.
Ce dernier en effet peut-être très capricieux, comme dans le cas de la loupe de frêne, qui présente des nœuds, des failles, des taches, bref toutes sortes de particularités, dont il convient de tirer un parti esthétique, tout en supprimant les zones inexploitables. Ce travail-là peut prendre beaucoup de temps.
Cela fait, on procède à la découpe proprement dite, au cours de laquelle chaque pièce est traitée individuellement. Certaines d’entre elles peuvent faire l’objet d’un modelé : l’ombrage au sable chaud permet dégradés et effets de relief.
Pour finir, l’incrustation des pièces suppose qu’un travail délicat ait été réalisé en amont : découpées trop exactement, celles-ci risqueraient de ne pas entrer dans le motif du panneau ; dans le cas inverse, de laisser des joints trop ouverts. Pour un résultat véritablement esthétique, il faut laisser subsister entre les pièces un infime espace. Assemblées à la manière d’un puzzle, les pièces sont maintenues en place au moyen de brides en papier gommé afin d’éviter l’usage de la colle.
A l’issue de ce processus, les panneaux sont enfin prêts à être mis en place. Tout ce travail en atelier a pour objectif de réduire au maximum le temps de pose, limité à la préparation du support, la pose de la marqueterie, le ponçage et la finition.